Une étude montre que les contraintes de la flexibilité se reportent sur la vie privée des professionnels de la petite enfance

La Caisse nationale des allocations familiales (CNAF) a publié une note sur l’accueil des petits enfants en dehors de la plage horaire 7 h 00-18 h 30, c’est à dire en horaires dits « atypiques ». Ces nouveaux besoins de garde apparaissent en raison de la flexibilité croissante des horaires de travail. L’accroissement du taux d’activité des femmes ainsi que celui du nombre de familles monoparentales alimentent également les besoins d’accueil des enfants en horaires décalés. Les initiatives en matière d’accueil à horaires atypiques demeurent, d’après la CNAF, essentiellement le fait des acteurs locaux : élus, entreprises et associations. Les services mis en place apportent des réponses différenciées : ils peuvent être collectifs (crèche ouverte 24h/24, accueil à la nuit ou à la semaine...) ou individuels (accueil au domicile d’une assistante maternelle ou des parents). La CNAF souligne cependant que les contraintes de la flexibilité sont alors reportées sur les professionnels de la petite enfance, qui peuvent éprouver à leur tour des difficultés à articuler vie familiale et vie professionnelle. En France, l’organisation des services de garde des jeunes enfants combine une intervention de l’Etat, du marché et des associations. La France se situe ainsi dans une situation intermédiaire entre le régime des pays nordiques, où l’Etat est seul prestataire de services et le régime des pays du Sud, caractérisé par l’importance des solidarités familiales et où les pouvoirs publics financent des services associatifs ou privés.

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